Fête des Mères 2020
C’est aujourd’hui la fête de toutes les mamans.
Débarrassons-nous d’abord de cette assertion selon laquelle le maréchal Pétain en serait à l’origine. La mythologie grecque célébrait déjà Rhéa, la mère de Zeus, au printemps.
En France, le village d’Artas, en Isère, revendique être le berceau de la fête des Mères. En effet, le 10 juin 1906, à l’initiative de Prosper Roche, fondateur de l’Union fraternelle des pères de famille méritants d’Artas, une cérémonie fut organisée en l’honneur de mères de familles nombreuses. En cette occasion, il décerna un diplôme de « Haut mérite maternel » à deux mères de neuf enfants. Ce jour-là, on pouvait fredonner de manière certes irrévérencieuse (compte tenu des « activités » du héros de la chanson) : Prosper Yop la boum, c’est le chéri de ces dames !!!
En 1918, la ville de Lyon célébra une « Journée des mères » en hommage aux mamans et aux épouses qui ont perdu leurs fils ou leur mari pendant la Première Guerre mondiale.
On assista, en 1920, à une timide tentative d’organisation par les municipalités d’une fête des mères de familles nombreuses. Finalement, c’est le 20 avril 1926 que la fête des Mères obtient une véritable reconnaissance officielle. Le gouvernement d’Aristide Briand la qualifie de « Journée des Mères de Familles nombreuses. » Des médailles de la Famille Française leur sont remises solennellement pour témoigner la reconnaissance de la Nation.
En 1942, le maréchal Pétain (le voilà !) reprend cette célébration en lui donnant une signification quasi liturgique à travers un message à la TSF (la radio d’avant le transistor !) : « Vous seules, savez donner à tous ce goût du travail, ce sens de la discipline, de la modestie, du respect qui font les hommes sains et les peuples forts. Vous êtes les inspiratrices de notre civilisation chrétienne ».
Après guerre, la loi du 24 mai 1950 indiquera que « la République française rend officiellement hommage chaque année aux mères françaises au cours d’une journée consacrée à la célébration de la « fête des Mères » », organisée par le ministre chargé de la Santé avec le concours de l’Union nationale des associations familiales (UNAF). Elle en fixe la date au dernier dimanche de mai (sauf si cette date coïncide avec celle de la Pentecôte auquel cas elle est repoussée au premier dimanche de juin), et prévoit l’inscription des crédits nécessaires sur le budget du ministère.
Je sacrifie, chaque année, à cette tradition, en la célébrant dans cet espace, d’une manière ou d’une autre, avec tendresse toujours et parfois humour, ainsi lorsque j’avais évoqué les colliers de nouilles* amoureusement tressés par les chers enfants lors d’ « activités d’éveil ».
Cette année, ne voyez-là aucune conséquence du confinement, j’ai choisi d’effectuer quelques révisions, notamment à l’intention des nouveaux ou récents lecteurs, en republiant les deux billets que j’avais consacrés, en 2014, à une maman que j’ai bien connue : la mienne !
Elle est partie il y a vingt ans au tournant du nouveau siècle. J’ai beaucoup pensé à elle ces temps-ci et vous en ai même parlé de-ci de-là en écho à certains moments de la crise sanitaire que nous traversons.
Bonne fête là-haut ma tendre maman ! Voici qui elle était :
http://encreviolette.unblog.fr/2014/05/14/gilberte-coffin-ma-chere-et-tendre-maman-epoque-1/
http://encreviolette.unblog.fr/2014/05/19/gilberte-coffin-ma-chere-et-tendre-maman-2/
* http://encreviolette.unblog.fr/2008/05/25/fete-des-meres-et-collier-de-nouilles/
