Thierry Rajic, artiste citoyen et engagé, expose au Giron d’Art
À travers la lecture de l’édition ariégeoise du quotidien régional La Dépêche du Midi, tout au long de l’été, j’ai constaté un étonnant foisonnement de manifestations artistiques, des plus ambitieuses aux plus modestes, jusque parfois dans des villages des vallées les plus reculées de ce département souvent oublié, du moins méconnu.
Pour illustrer cette réjouissante (R)évolution culturelle, et combattre le jacobinisme parisien, je fais appel, aujourd’hui, dans les rôles (de composition) des Montagnards et des Girondins, à une troupe de Pyrénéens d’adoption (ou pas) qui ont investi la galerie Giron d’Art, durant quelques semaines.
Comme son nom le suggère, il s’agit d’un lieu d’événements artistiques créé et géré par de valeureux bénévoles (on pourrait parler de pléiade, je crois qu’ils étaient 7 à l’origine comme les poètes du XVIème siècle) sous forme d’association type loi de 1901.
Il leur a fallu manier le pinceau et la truelle, avec une foi qui soulève les montagnes toutes proches, pour transformer un ancien atelier d’artisan ferblantier en une galerie pour artistes, à quelques pas des rives du Salat qui traverse Saint-Girons avant de se jeter, une trentaine de kilomètres plus loin, dans la Garonne.
À ma grande honte, je n’avais jamais remarqué cet endroit, à l’écart des allées du pittoresque marché du samedi dont la notoriété a franchi les limites de l’Occitanie.
Ma faute avouée, j’implorai donc un demi pardon en me rendant au vernissage de l’exposition Œil pour œil de Thierry Rajic.
Pour le « dent pour dent » et les nourritures terrestres, il suffit de s’adresser, juste à côté, à l’enseigne de Martine Crespo, même si, avec un total manque d’objectivité, je n’ai jamais dégusté de meilleures croustades, ce dessert typique du Couserans à base de pâte feuilletée, que celles confectionnées par une aïeule dans l’antique four à pain de la ferme familiale. Pour régler ce débat de fond (de tarte), la galeriste Virginie Papin a pris l’habitude de vernissages matinaux café-croissant.
Avant d’entrer, excusez mon instant d’égarement et mon clin d’œil à la parodie du groupe Indochine par les Inconnus : « Isabelle a les yeux bleus, bleus les yeux Isabell(a) » … Rossellini, c’est elle en effet qui nous dévisage sur l’affiche de l’exposition. Photographiée ici en noir et blanc, je vous affirme cependant qu’elle possède les mêmes yeux bleus que sa maman, la légendaire actrice suédoise Ingrid Bergman. En revanche, je ne saurais identifier sa voisine au regard tout aussi troublant.
Voici tracées, peut-être, une ligne directrice de l’exposition et l’une des multiples pistes vers lesquelles souhaite nous emmener l’artiste Thierry Rajic, en résidence à Saint-Girons depuis quatre ans.
Première surprise : il me semblait ne pas le connaître et, pourtant, à la vision d’une enfilade de portraits de célébrités, surgit le souvenir confus que certaines de ses photographies me sont familières. Confirmation m’est fournie par la lecture de sa riche biographie, Thierry, artiste polymorphe, a notamment effectué de nombreux reportages pour des quotidiens et magazines (Libération, Glamour, Globe, Madame Figaro) et conçu plusieurs pochettes de disques d’Alain Souchon, Stéphane Eicher, Bashung, Barbara, Renaud, Eddy Mitchell et Johnny Hallyday.
Carte de visite impressionnante qui me rend déjà admiratif de ce monsieur élégant, avenant et modeste qui m’accueille la main tendue. Je tremblerais sans doute si j’avais, rien que pour moi, Clint Eastwood dans mon objectif ! Moquez-vous, il y a bientôt un demi-siècle, je m’étais retrouvé seul avec John Wayne sur une plage isolée du Mexique et, dans l’émotion, je n’eus même pas le réflexe de dégainer mon … Nikon ! C’était encore le temps béni où le selfie n’existait pas !
Ce peut constituer un jeu pour le visiteur de mettre un nom sur ces portraits d’acteurs, réalisateurs et chanteurs (il y a aussi des femmes bien sûr mais j’ai du mal avec l’orthographe inclusive !), la solution lui est dévoilée sur une légende discrète à l’entrée.
D’ailleurs, est-ce que parce que ces photographies appartiennent trop à notre subconscient, en ce matin de vernissage, les regards s’orientent rapidement vers d’autres yeux sur le mur opposé de la galerie.
Dans l’effervescence, ce n’était évidemment pas le moment, mais lors d’une rencontre ultérieure, j’ai posé à l’artiste la question bête ou du moins naïve (ce sont parfois les plus pertinentes) : comment un photographe à l’activité si prestigieuse devient-il résident au pays des montreurs d’ours ?
Certes, il s’enticha, pour certains travaux dans le passé, d’une peluche d’ursidé dépenaillée, et ses origines croates pourraient éventuellement justifier une sympathie naturelle pour les ours slovènes dont la présence divise le monde pastoral du Couserans.
Plus sérieusement, comme Louis Jouvet souhaitait changer d’atmosphère sur la passerelle devant l’Hôtel du Nord, Thierry s’asphyxiait intellectuellement dans sa campagne du Vexin. Il envisagea alors de migrer avec sa compagne vers d’autres contrées où l’air artistique serait plus vivifiant. Après avoir fureté entre les cités chères à Henri IV et Gaston Phébus (Pau et Foix pour les Nuls !), il eut finalement le coup de foudre pour la ville de Saint-Girons et sa population de plus en plus cosmopolite et exotique, donc riche humainement.
Comme Jean-Denis Robert, autre photographe et ami (auquel j’ai consacré plusieurs billets), chine dans les brocantes des objets dérisoires pour les élever à un statut d’objet d’art à travers les portraits de ses PEOPLE*, Thierry Rajic a glané, lors de ses déambulations dans la petite cité ariégeoise, au café aussi, des visages, des trombines, des gueules d’atmosphère, des tronches, des trognes, des minois (frais et jolis comme ils le sont toujours !), et même des bouilles et des binettes que l’on retrouve accrochés aux cimaises de la galerie.
À plusieurs reprises, dans mon blog, j’ai souhaité partager ma tendresse pour ces gens humbles et attachants en citant les premières lignes d’un magnifique livre du regretté sociologue Pierre Sansot :
« Les gens de peu : l’expression me plaît. Elle implique de la noblesse. Gens de peu comme il y a des gens de la mer, de la montagne, des plateaux, des gentilshommes. Ils forment une race. Ils possèdent un don, celui du peu, comme d’autres ont le don du feu, de la poterie, des arts martiaux, des algorithmes. Ils ne concevaient pas leur différence comme une prétendue infériorité. Ils se levaient tôt, ils travaillaient plus tard et plus souvent. Une pareille condition ne signifiait pas qu’ils possédaient moins de valeur. Le peu ne présuppose pas la petitesse mais plutôt un certain champ dans lequel il est possible d’exceller. La petitesse suscite aussi bien une attention affectueuse, une volonté de bienveillance », … des qualités que possède indéniablement Thierry Rajic.
Avec sa rigueur morale, sa sensibilité et sa justesse de point de vue, il met ses admirables inconnus en et à la lumière. Il songeait les appeler les « Insoumis » et puis, à cause d’une connotation trop forte qui n’aurait malgré tout pas déplu aux deux députés des circonscriptions d’Ariège, il les affubla finalement du surnom de « Javanais ».
Non pas qu’ils pratiquent le langage argotique synonyme de langue lointaine, étrange, voire incompréhensible, mais Thierry s’est souvenu de la lecture d’un roman au titre éponyme de Jean Malaquais. Souffrez que je vous en livre le pitch :
« Nous sommes quelque part en Provence, dans les années 30. Non point la Provence de Pagnol, mais celle des vieilles mines d’argent et de plomb où trime une faune rien moins que recommandable. La mer n’est pas loin, le soleil plutôt bon zigue. Quant aux mines, disons qu’elles sont tellement pourries que les ouvriers français refusent d’y descendre – alors on fait appel au bon vouloir des tordus de passage qui n’ont pas peur de s’y frotter. Ils ont tous quelques points en commun : des gueules de métèques, des permis de séjour défaillants, la dalle en forte pente, et jaspinent des langues bizarres. Mais la police du coin n’est pas trop regardante, et puisque la douce France a besoin de bras… Ils sont allemands en rupture de Führer, russes en délicatesse avec le petit père des Peuples, espingos fâchés avec leurs frères phalangistes, italiens fatigués des mussolinades, mais aussi moldovalaques, arméniens, turcs, polaques, lithuaniens et zarabes. Bref tous « Javanais », et le quartier de baraquements où on les parque est vite baptisé: c’est l’Île de Java, tout simplement. »
Pas sûr que cela enchantât certaines personnalités politiques droitières de la région PACA, pour ma part, j’ai commandé le livre !
Il y avait déjà en Couserans, des « zippies » et des babas cools, moins poétiquement des néo-ruraux, il faudra désormais s’accoutumer à côtoyer des « Javanais » !
Ils ou elles s’appellent Alain, Bruno, Dom, Rémi, Mario, Liliana, Ana, Sandrine ou Paula.
Le photographe leur accorde le même traitement respectueux que pour les célèbres sujets du mur d’en face. « Mieux » encore, il prend le parti de la couleur et d’un encadrement qui leur donnent une noblesse et un statut digne des portraits officiels des grandes familles bourgeoises du XIXème siècle.
Robert Doisneau avait publié un beau-livre intitulé Trois secondes d’éternité, Thierry Rajic offre à ses « gens de la rue » de longues années de notoriété.
Dans leurs cadres tout en moulures et dorures, dénichés dans des brocantes et vide-greniers, les Javanais nous fixent dans le blanc des yeux, réclamant notre attention.
Dépourvus de fioritures, presque minimalistes sur les fonds blancs, leurs portraits nous interpellent intensément. Leurs regards révèlent ou taisent des histoires. C’est la noble mission de toute œuvre de réveiller l’imagination du spectateur, de provoquer sa réflexion, éventuellement d’alerter sa conscience.
Pas à pas, on découvre toute une palette d’ambiances et d’émotions : beauté, tendresse, pudeur, souffrance, révolte, solitude, un quotidien parfois précaire loin des « startupers » de la capitale, la vraie vie quoi ! Thierry Rajic, artiste citoyen et engagé, fait acte politique dans son sens le plus noble.
On est parfois mal à l’aise, on détournerait peut-être les yeux comme il nous arrive de le faire parfois dans la rue, s’il ne s’agissait pas d’une exposition, mais on sourit aussi, ainsi devant le « tableau de la République arrêtant l’anarchie » quand on sait que le modèle Mario est … anarchiste !
On s’attendrit volontiers devant une mère à l’enfant, une scène qui a fasciné les peintres depuis le Moyen-Âge.
Moi j’aime le music-hall ♫ lorsque Thierry « met en scène » ses plus beaux fleurons : Gainsbourg, « J’avoue j’en ai bavé pas vous/Avant d’avoir eu vent de vous/Ne vous déplaise/En dansant la … Javanaise », je ne pouvais évidemment pas manquer ce clin d’œil, Michel Delpech, Barbara, ces autres chers disparus.
Ou encore Stéphan Eicher, bien vivant je rassure ses fans ! il vient d’ailleurs de sortir un album dont le titre Homeless songs, « chansons sans domicile fixe », s’inscrirait bien dans le propos de l’exposition ! Petit « déjeuner en paix », café croissant, dans la courette de la galerie embaumée par l’odorante cuisson des croustades de la boutique voisine, un superbe endroit propice à la méditation … ou au tournage d’un clip latino.
Virginie, cheville ouvrière de l’exposition, me raconte la création de la fresque persane sur un des murs du patio. Réalisée à la chaux avec de la poudre de marbre de Saint-Béat, elle rend hommage aux victimes des attentats qui ont frappé la capitale au cours de l’année 2015, le Bataclan et les terrasses, la fusillade de Charlie-Hebdo. Que vive la liberté d’expression !
L’exposition se poursuit aux étages supérieurs auxquels on accède par un vieil escalier de bois étroit et grinçant. Cela donne un petit air suranné de mansarde ou grenier aménagés mais, comme souvent dans ces lieux un peu à l’écart, on y découvre quelques bijoux artistiques, une sorte d’inventaire à la Thierry Rajic, en l’occurrence d’autres photographies prises lors de ses pérégrinations diverses et variées.
Parfois, il n’est pas allé bien loin. Avec la même humanité que pour ses Javanais, il s’est intéressé à ses Voisins. Cette fois, plutôt que tirer leur portrait en gros plan, il choisit de les présenter dans leur décor familier. L’exercice relève du reportage sociologique : des tranches de vie ou plutôt des instantanés réalistes captés avec pudeur et tendresse.
Le spectateur s’excuserait presque de surprendre ou déranger ces gens dans leur quotidien. On perçoit des souffrances, des fractures, des solitudes, de la douceur et de l’amour aussi.
Très émouvant et prégnant ! Une « peinture » photographique d’une France qu’on qualifie parfois péjorativement « d’en bas ».
À cent lieues des Bobos que, ironie de l’instant, fustige le chanteur Renaud sur un écran dans un coin de la pièce, même si dans une pirouette finale, il avoue faire partie du lot !
C’est là une autre facette de Thierry Rajic, également réalisateur de nombreux clips vidéo. Il ne s’est pas contenté de faire des photographies de presse de nos plus grandes vedettes de music-hall ou de confectionner les pochettes de leurs disques. Il a souvent mis aussi leurs paroles en images, et nous avons tous vu, sans le savoir, quelques-uns de ses clips, sur YouTube ou une chaîne musicale. On y décèle la même inventivité, la même poésie, la même tendresse, le même engagement aussi, que dans ses photographies.
Soyez curieux, chers lecteurs, allez voir et écouter La Vie Théodore d’Alain Souchon, vous ferez ainsi la connaissance de Zouzou, le nounours en peluche, ancien compagnon de route artistique de Thierry.
Pour ma part, avant de rédiger ce propos, j’ai regardé le clip Ça ne change pas un homme de Johnny Hallyday. On le voit très peu à cause de problèmes de droits, mais Thierry a magistralement surmonté cette contrainte et transcendé la chanson avec de sublimes plans de New York en noir et blanc.
C’est cadeau, je vous offre ici le clip de Et si en plus y’a personne. Alain Souchon et … Thierry Rajic règlent leurs comptes avec les fanatismes et barbaries générés par les religions.
Attention chef-d’œuvre qu’on devrait étudier dans les lycées !
Si vous en doutiez encore, vous ne pourrez plus dire que Thierry Rajic n’est pas un artiste rare !
Je ne veux pas inutilement causer une frayeur rétrospective à ses amis Saint-Gironnais, mais savent-ils qu’avant de poser son matériel photo sur les bords du Salat, il fut bien près de s’installer … en Uruguay sur les rives du Rio de la Plata.
Il en a ramené notamment une série de portraits de fiers Gauchos, ces gardiens de troupeaux des plaines sud-américaines, et quelques clichés esthétisants des habitations rudimentaires de Cabo Polonio, un hameau au bord de l’Atlantique encore plus perdu que la vallée la plus reculée des Pyrénées ariégeoises.
Thierry ne cesse de me surprendre : il nous propose encore quelques vues d’une certaine Amérique, souvent oubliée aussi, saisies lors d’un reportage qui lui fut commandé à l’occasion de la sortie du double album de Bruce Springsteen Lucky Town/Human Touch.
On y perçoit des thèmes récurrents des chansons de Springsteen, l’un des plus grands « portraitistes » des largués de la société américaine.
Thierry n’eut pas l’occasion de le rencontrer, ce qui me permet de le narguer amicalement, moi qui ai vu le Boss huit fois en concert !
Même s’il se défend d’être influencé par la peinture, sa photographie de l’automobile à Cuba (si !) me renvoie étrangement à certains tableaux hyperréalistes de l’artiste Edward Hopper. Lui aussi s’attacha à peindre la vie quotidienne des classes moyennes et les mutations sociales aux Etats-Unis.
Je croise maintenant quelques Riders, pas easy du tout (clin d’œil à Peter Fonda décédé il y a quelques semaines), car les portraits de ces fiers cavaliers sur leurs destriers pétaradants furent réalisés lors d’une concentration dans l’hexagone.
Dans le fourre-tout artistique déposé par Thierry dans tous les recoins de la galerie, je tombe encore sur quelques Africains, des Papous emplumés (chuttt, le chant du coq est un sujet sensible cet été en Couserans !) et même une « pisseuse » dans l’escalier.
Vous avez compris que cette foisonnante exposition, souvent grave par son propos, m’a réjoui. C’est authentique, sincère, nécessaire … osons même, bio comme beaucoup d’Ariégeois (et Javanais) se font les adeptes.
Pour conclure en beauté cette enrichissante matinée sur un autre clin d’œil, l’heureux hasard me permet de photographier (à défaut d’Isabella !) la Javanaise de l’affiche, devant son portrait, en compagnie de l’artiste.
Chers lecteurs, plutôt que bronzer idiot sur les littoraux, prévoyez un futur séjour en Couserans ! À défaut de visiter cette exposition, vous pourrez, après avoir rempli votre cabas au marché de Saint-Girons, faire une halte au café au bout du vieux pont qui enjambe le Salat. Rassemblées pêle-mêle sur les murs, stars d’Hollywood et gens des rues y ont élu résidence à l’année. Comme Thierry Rajic qu’avec un peu de chance, vous pourrez rencontrer. Qui sait même, s’il ne vous proposera pas la naturalisation « javanaise »!
Hasard de l’actualité musicale, Alain Souchon, après plusieurs années de silence, sort ces jours-ci un nouvel album. Les clips des deux premiers singles, qui commencent à être diffusées, sont l’œuvre de Thierry Rajic.
Âmes fifties, des plages de la baie de Somme s’envolent des ballons gonflés d’images de mon enfance chez ma regrettée mémé Léontine, une « javanaise » de Picardie : la Peugeot 203 de mon père, l’accordéoniste André Verchuren dans le poste Radiola, mon frère ainé qui craignait de partir soldat dans les montagnes algériennes … La Picardie est belle, la chanson de Souchon et les images de Thierry Rajic aussi. Poésie, insouciance, un certain bonheur après des années sombres, un parfum de nostalgie probablement.
Allez, je vais, en face de la galerie jeter un œil, à la boutique vintage Savignac, une autre institution de Saint-Girons … !
Mes vifs remerciements à :
– Thierry Rajic pour son autorisation gracieuse d’utiliser ses photographies et le temps qu’il m’a consacré à me raconter « l’envers du décor ».
https://thierryrajic.com/
– Virginie Papin, responsable de la galerie Giron d’Art, pour son aimable accueil.
https://www.girondart.fr/
*PEOPLE beau-livre, photographies de Jean-Denis Robert et poèmes de Per Sørensen
http://encreviolette.unblog.fr/2013/03/09/les-people-de-jeandenis-robert-et-per-sorensen-sont-entres-dans-paris/