Le 13 novembre 2016 avec Leonard Cohen
Un an après la série effroyable d’attentats qui avait meurtri Paris, le chanteur Sting a inauguré la réouverture de la salle du Bataclan avec un concert dédié aux victimes.
Que pourrais-je ajouter à ce que j’avais écrit ici alors :
http://encreviolette.unblog.fr/2015/12/17/et-vous-comment-ca-va-depuis-le-13-novembre/
Je n’ai rien oublié. Aujourd’hui, j’allumerai une bougie à ma fenêtre à la mémoire des 130 victimes des attaques terroristes au Stade de France, aux terrasses de café et au Bataclan.
La triste actualité s’invite ici en provenance de l’Amérique du Nord : non pas les affligeantes élections présidentielles des Etats-Unis (les futures nôtres ne valent guère mieux !) mais avec la disparition du chanteur poète canadien à l’émouvante voix grave Leonard Cohen.
Il éclaira ma jeunesse avec, notamment, son adaptation de La Complainte du Partisan :
« … Les Allemands étaient chez moi
Ils m’ont dit :’résigne-toi »,
Mais je n’ai pas peur ;
J’ai repris mon âme.
j’ai changé cent fois de nom,
J’ai perdu femmes et enfants
Mais j’ai tant d’amis ;
J’ai la France entière… »
Ces dernières années, il avait publié deux magnifiques albums aux titres si remplis de sens : Old Ideas et Popular Problems.
Leonard confiait alors qu’en « vieillissant, il semble que la plupart des cellules grises associées à l’angoisse auraient tendance à disparaître. On a toujours à apprendre. On ne vient jamais à bout de sa propre stupidité et incompétence. Les occasions de s’humilier sont infinies. Je me confronte perpétuellement à la plus intense des autocritiques. »
Léonard nous quitte trois semaines après la sortie de ce qui constitue désormais son ultime album : You want it darker.
Dans la lugubre chanson éponyme, il eut l’élégance de prévenir avant de partir :
« Je suis prêt mon Seigneur
Magnifié, sanctifié, soit ton saint nom
Vilipendé, crucifié, dans la constitution humaine
Un million de cierges qui brûlent pour une aide qui n’est jamais venue
Tu le veux plus sombre
Nous éteignons la flamme »

Vous pouvez laisser une réponse.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.