Mélodie Nelson Mandela
« J’ai dédié ma vie à la lutte pour le peuple africain. J’ai combattu la domination blanche et j’ai combattu la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société démocratique et libre dans laquelle tous vivraient ensemble, dans l’harmonie, avec d’égales opportunités. C’est un idéal que j’espère atteindre et pour lequel j’espère vivre. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
C’est la conclusion de la plaidoirie que Nelson Mandela prononça lors de son propre procès le 20 avril 1964.
Il était en prison depuis deux ans déjà, il y restera vingt-cinq encore pour avoir voulu combattre l’apartheid.
Aujourd’hui, le monde entier loue la légende, le mythe ; n’oublions pas qu’ils étaient beaucoup moins à penser à lui au fond de sa prison de l’île de Robben Island.
En guise d’hommage, je vous offre la chanson Asimbonanga du groupe sud-africain multiracial Johnny Clegg et Savuka.
Nous fredonnâmes son refrain en zoulou (eh oui !), nous dansâmes même lascivement dessus à la fin des années 1980 alors que Nelson était encore détenu. Ne soyons pas hypocrites, nous pensions peut-être moins à lui qu’à la partenaire enlacée dans nos bras.
Les paroles, politiquement engagées, lui sont dédiées même s’il n’est pas explicitement cité :
« Asimbonanga
Nous ne l’avons pas vu
Asimbonang’ uMandela thina
Nous n’avons pas vu Mandela
Laph’ekhona
À l’endroit où il est
Laph’ehleli khona
À l’endroit où on le retient prisonnier
Oh the sea is cold and the sky is grey
Oh, la mer est froide et le ciel est gris
Look across the Island into the Bay
Regarde de l’autre coté de l’Ile dans la Baie
We are all islands till comes the day
Nous sommes tous des îles jusqu’à ce qu’arrive le jour
We cross the burning water
Où nous traversons la mer de flammes
A seagull wings across the sea
Un goéland s’envole de l’autre coté de la mer
Broken silence is what I dream
Je rêve que se taise le silence
Who has the words to close the distance
Qui a les mots pour faire tomber la distance
Between you and me
Entre toi et moi ? … »
Je me souviens en un beau soir de juillet 1989, place de la Bastille, d’un magnifique concert gratuit Ça suffat comme ci, organisé par Renaud le « chanteur énervant » et la LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire) en réponse au sommet du G7 à Paris.
J’y découvris la Mano Negra emmenée par Manu Chao. J’ai la gorge serrée de repenser aux milliers de briquets allumés brandis par une foule recueillie reprenant avec Johnny Clegg, Asimbonanga.
Dans le clip que je vous offre … apparaît soudain magiquement Nelson Mandela, rayonnant de bonté et d’humanité. Moment de grâce!
Adieu Nelson Mandela, un homme libre !

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