Ou comment me faire appeler Arthur quand je vous parle d’opéra!
Une fin de soirée de mars devant la télévision ! L’excellente émission de Frédéric Taddeï Ce soir ou jamais s’achève. À ce propos, Pierre Sled, ancien journaliste sportif, nouvellement nommé à la direction des programmes de France 3, a décidé de la réduire à une diffusion hebdomadaire la saison prochaine. Faut-il voir dans ce futur Un soir ou jamais, l’ombre de l’Élysée qui, à quelques mois d’une échéance présidentielle, n’apprécie probablement pas un des derniers espaces de « tolérance organisée » sur les chaînes publiques selon le bon mot d’Alain Duhamel ? Là n’est pas le sujet en cette heure tardive.
Avant de rejoindre mon lit, je zappe machinalement avec ma télécommande. JT, débats, reportages, documentaires, l’explosion des réacteurs nucléaires au Japon occupe l’espace médiatique. Je devrais même dire préoccupe car à cette heure avancée de la nuit où dort déjà la majorité de la France qui travaille, les langues se délient plus facilement et la terrible vérité sourd.
Minuit trente passé, débute sur France 2, selon le programme du magazine Télérama, Le Roi Arthur, opéra de Purcell, mise en scène et adaptation de Corinne et Gilles Benizio, par les chœurs et orchestre du Concert Spirituel de Montpellier.
Un projecteur de poursuite éclaire dans la fosse, le chef d’orchestre qui fournit au public quelques mots d’introduction à la version quelque peu colorisée (ce sont ses mots !) du chef-d’oeuvre d’Henry Purcell : « Cinq heures, cela aurait dû durer cinq longues heures (intonation traînante) ! » Et pour justifier les coupes opérées dans l’œuvre, il cite un vieux sage chinois qui affirmait que l’esprit ne peut recevoir plus que les fesses ne peuvent endurer ! Il me semble que le proverbe à l’origine parle des femmes plutôt que de leurs rondeurs mais cela a le don de m’intriguer, je me cale donc dans mon canapé.
Hervé Niquet, le maestro, spécialisé dans la musique baroque, chef de chant à l’Opéra de Paris, co-créateur du Centre de musique romantique française à Venise, fondateur du Concert Spirituel pour faire revivre le répertoire du grand motet français, bref pas un branquignol, monte sur scène. Premiers rires dans la salle, en effet, il apparaît en kilt dans la plus pure tradition celtique pour résumer sa vision personnelle de King Arthur. Par pitié pour le postérieur des spectateurs, il a supprimé le livret de Dryden et réinventé une histoire avec les seuls fragments musicaux de Franck Pourcel, euh Henry Purcell ! Excusez-moi, pris dans l’ambiance potache, j’ose commettre le sacrilège de confondre le maître du baroque avec le populaire chef d’orchestre des années 1950-60 qui accompagna souvent nos chanteurs au concours de l’Eurovision. Tentant vainement de combattre mon goût pour la vague yéyé, mon père m’offrit même un disque vinyle avec les succès de l’époque enregistrés par le musicien marseillais. Les parents ont de drôles d’idées parfois !
Passons à l’œuvre de Purcell dont l’orchestre joue enfin les premières mesures. Depuis longtemps, sans que je puisse en expliquer la raison, j’ai un coup de cœur pour la musique baroque qui, entre Renaissance et Classicisme, couvre le dix-septième siècle et la moitié du dix-huitième. Je me réjouis notamment de la musique religieuse de l’époque faite de cantates sacrées, messes pour chœur, motets, oratorios et passions. J’avais souhaité, lors des obsèques religieuses de mon père, que la chorale municipale interprétât une pièce pour trompette de Haendel, autre grand baroque britannique quoique originaire d’Allemagne ! Vive Bach aussi sans Laverne bien sûr … référence douteuse au duo comique qui popularisa avant-guerre le célèbre air de Tout va très bien madame la Marquise ! J’aime aussi les sonorités des instruments spécifiques de cette période tels la flûte à bec, le clavecin, le théorbe ou la viole de gambe.
Quant à Henry Purcell (de Guérande ? En l’occurrence, ce soir, ce serait plutôt de Guenièvre !), je conserve le souvenir d’un magistral concert à la Maison de la Radio au cours duquel l’immense contre-ténor Alfred Deller et le Deller Consort interprétèrent quelques extraits de King Arthur et The Fairy Queen. Grâce soit rendue à mon valeureux professeur de musique de l’École Normale de Versailles qui me permit de vivre ce sublime moment !
Excusez toutes ces digressions mais je meuble, car finalement le rideau s’est levé prématurément. En effet, on découvre sur la scène, juché sur un escabeau, un machiniste installant je ne sais quel élément de décor. J’écarquille les yeux ; même en cette heure tardive, je reconnais Dino du fameux duo Shirley & Dino popularisé sur le petit écran par Patrick Sébastien. Je commence à comprendre dans quelle désopilante galère, je suis tombé. Un petit détour par l’ordinateur encore allumé et j’apprends que Corinne et Gilles Benizio, les metteurs en scène du spectacle, sont les noms à la ville des deux fantaisistes. Voilà comment King Arthur devient un opéra … comique !
J’adore les légendes et, notamment, celle d’Arthur que de nombreux romans et films ont magnifiée. Qui n’a pas entendu parler des exploits de ce seigneur qui aurait organisé la défense de la Grande-Bretagne contre l’envahisseur saxon vers la fin du Vème siècle ? Son épouse Guenièvre, son épée Excalibur, son château de Camelot, ses chevaliers de la Table Ronde Lancelot, Perceval, Galahad, Gauvain, Tristan époux d’Iseut, la fée Morgane, le magicien Merlin (devenu enchanteur par les soins de Walt Disney !), tous ont contribué à la légende de la quête vers le saint Graal. À nourrir autant l’imaginaire, on aboutit à de délicieuses extravagances telles la troupe des Monty Python (Sacré Graal que le leur !), la série Kameloot sur M6 ainsi que le cabotinage jubilatoire de Fabrice Luchini racontant sur scène le tournage du film Perceval le Gallois d’Éric Rohmer d’après le roman médiéval de Chrétien de Troyes. Il est même jusqu’à Brian Ferry et son groupe rock Roxy Music qui chantent Avalon, l’île où aurait été emmené le corps d’Arthur après son combat contre Mordred lors de la bataille de Camlann …
Cette fois, les quelques problèmes techniques semblant résolus, voici que commence enfin King Arthur revu et corrigé par Shirley et Dino ! L’intrigue pleine de rebondissements repose normalement sur la rivalité qui oppose deux souverains : Arthur, chrétien, breton et Oswald, païen et saxon. Sur cet antagonisme politique se greffe une rivalité magique entre deux enchanteurs Merlin et Osmond, chacun au service de l’un des rois. L’enjeu de l’affrontement est la possession de la Bretagne (pas notre région de l’Ouest mais ce qui correspondait à l’époque au sud de la Grande-Bretagne actuelle) ainsi que celle de la jeune et belle aveugle Emmeline, fille du duc de Cornouaille.
Les morceaux musicaux enchaînés les uns à la suite des autres, sans le texte de John Dryden, apparaissent sans grand rapport surtout dans cette adaptation. Les croisés s’entrecroisent à ne plus savoir parfois s’il s’agit de Bretons ou de Saxons. Mais peu importe les quelques invraisemblances et qu’on n’y comprenne goutte, l’indéniable plaisir se niche ailleurs.
Voici que l’armée arthurienne débarque sur scène dans un ordre de marche très approximatif. Le surcot, la tunique chasuble que portent les chevaliers sur le haubert, donne le ton. L’emblème royal brodé sur la poitrine tient de Casper brandissant un sceptre et une épée dans chaque main, de l’effigie de Bison fûté et du logo de Charlie-Hebdo, le petit bonhomme qui se fait hara-kiri. Si je vous parais calé sur la tenue vestimentaire du chevalier, c’est que, l’avant-veille, j’avais fait réviser à une chère petite collégienne de cinquième, sa prochaine évaluation d’Histoire.
Woden (Wotan), first to thee, le roi Arthur invoque les dieux pour qu’ils lui donnent la victoire contre les Saxons. Et comme chefs du chœur des soldats bretons, un couple de moinillons virevoltants, à la mine aussi joviale que celle de leurs frères sur les étiquettes de boîtes de fromage, offrent leurs voix superbes respectivement de baryton et de haute contre. Chaussée des Géants de la côte irlandaise ou Chaussée aux moines, où est l’intruse ?
En guise d’offrande, nos joyeux ecclésiastiques lancent à la volée des corbeilles de fleurs jonchant bientôt toute la scène au grand mécontentement de monsieur Gilbert, le régisseur, alias Dino, qui craint, il fallait s’y attendre, de … se faire appeler Arthur par le directeur ! The lot is cast, la voix de dessus (soprano) venue du ciel annoncer la victoire, est vite recouverte par le vacarme infernal du gros aspirateur ramené par Dino pour faire un brin de ménage ! Sous l’effet de la soufflerie, la soprano se retrouve dans les cintres. Quant au chef d’orchestre en kilt, monté sur scène au comble de l’exaspération, il nous joue involontairement un remake de Marilyn Monroe dans Sept ans de réflexion avec sa robe se soulevant au-dessus d’une bouche de métro. Ne me demandez pas ce que porte le maestro sous son kilt ou je vous réponds comme tout bon Écossais qui se respecte : « The future of Scotland » ! Nul besoin de traduction ni d’explication !
Je ne vous l’ai pas dit, les chants sont interprétés en anglais mais, pour les heureux téléspectateurs, sous-titrés en français.
« Allons tous au palais de Wotan. Là, dans une abondance de coupes d’or et de gobelets remplis à bord, riant et dansant, nous boirons le breuvage qui donne l’audace aux Bretons. ». Ce n’est pas du chouchen ! Tous ces moines et soldats qui arrosent la scène en trinquant, bouteilles plastiques à la main, pour se donner du courage, voilà encore une occasion pour faire râler monsieur Gilbert !
Mais, cette fois, les hommes d’Arthur vont réparer eux-mêmes les dégâts en entonnant leur chant de guerre Come if you dare pour marcher sur l’ennemi, seaux et balais O’ Cedar à la main.
L’acte I s’achève déjà. Je n’ai pas vu le temps passer tant le rythme est alerte ; trop peut-être car … le changement de décor pour le second n’est pas effectué ! Qu’à cela ne tienne, monsieur Gilbert qui ne manque jamais d’idées, propose au chef d’orchestre de pousser une chansonnette pour faire patienter le public. Encouragé par ses musiciens, Hervé Niquet remonte donc sur scène, vêtu cette fois d’un pantalon aux motifs écossais. On se demande quand et comment, il a effectué son strip-tease. En tout cas, jubilant de participer à cette joyeuse « déconnade », il se métamorphose en un irrésistible comique troupier de café-concert et … entreprend un air d’auto-satisfaction. Nous quittons quelques instants les vastes pièces du château de Camelot pour la terrasse de L’Auberge du Cheval Blanc !
Le décor de forêt pour l’acte II est enfin prêt mais un peu trop dépouillé au goût du maestro. Monsieur Gilbert se justifie en avouant sa méconnaissance de la forêt anglaise ! Il suggère alors quelques bruitages : Pour cela, il sollicite un musicien dans la fosse pour jouer le cri d’un animal nocturne puis fait appel au public pour imiter le vent dans les branches, « un vent lugubre pas un vent méditerranéen ( !) », des crapauds dans la mare, des loups hurlant à la lune, la chèvre de monsieur Séguin, des corbeaux passant devant la lune en agitant leurs ailes. Il lui faudrait une meute de chiens aux abois ; pas de problème, un cor retentit dans l’orchestre, c’est la saint Hubert ! Et le maestro, pour ne pas être en reste, se porte candidat au brame du cerf. C’est l’hilarité générale et, dans une joie communicative, chacun donne de sa personne, des acteurs au public en passant par l’orchestre. La soprano peut commencer le grand air Hither this way, « Par ici, venez par ici, ne faîtes pas confiance à ce démon malfaisant, il est là pour vous abuser et vous mener dans les terres putrides et les marais ! » Farceurs et presque lubriques, Arthur et les moines virevoltent autour d’elle, juchés sur leurs destriers dont l’allure dandinante tient plus de l’autruche.
Puis, retentit bientôt le choeur des bergers, How blest are sheperds. N’oublions pas que nous sommes à l’Opéra de Montpellier, ils semblent descendus tout droit du plateau du Larzac par le Pas de l’Escalette. Cheveux longs, robes longues à fleurs, jeans pattes d’eph’, foulards dans les cheveux ou autour du front, nos hippies arthuriens fument la lande devant un feu de camp. On se retrouve dans Hair, la sulfureuse comédie musicale du début des seventies. Je fais partie de ces privilégiés qui, au théâtre de la Porte Saint-Martin, crurent apercevoir … le zizi de Julien Clerc !
À propos, la comédie musicale, genre dans lequel les anglais et les américains sont passés maîtres, n’aurait-elle pas été inventée finalement par Purcell avec ce mélange de comédie, de danse et de chant ?
Nous n’en sommes qu’à l’acte II mais je vais soulager sinon votre fessier du moins vos yeux devant l’écran d’ordinateur. De plus, sait-on jamais, si vous avez le bonheur de voir l’opéra, je ne vais pas dévoiler tous les gags.
Il reste trois actes au cours desquels les chanteurs et les musiciens chef compris se libèrent à cœur joie, tellement heureux de jouer dans cette ambiance débridée si inhabituelle pour eux. Comme dit monsieur Gilbert, « Pour une fois qu’on rigole à l’opéra » !
Pour trinquer, on débouche même dans la fosse d’orchestre une bouteille de Pic Saint-Loup, un cru local. Pour un peu, dessus, taille, basse et haute-contre entonneraient un refrain complètement de circonstance :
« … Chevaliers de la Table Ronde
Goûtons voir si le vin est bon
Chevaliers de la Table Ronde
Goûtons voir si le vin est bon
Goûtons voir, oui, oui, oui
Goûtons voir, non, non, non
Goûtons voir si le vin est bon... »
Ivre de bonheur, le chef remonte sur scène en culotte de peau qu’il a enfilée encore dans la plus totale discrétion. À défaut de faire le moine, l’habit fait le tyrolien et voilà que le maestro et Dino nous roucoulent un hilarant jodl :
« … On aime le football
Quand on est Brésilien
On aime l’Acropole
Quand on est Athénien
On aime le Tyrol
Quand on est Tyrolien… »
Le jouissif homme à la baguette manifeste malgré tout des intentions pédagogiques en se retournant vers le public entre chaque acte : « Y a-t-il des questions dans la salle ? » Il y en a une embarrassante posée par un complice sur la comparaison dans l’usage des quintes de violon chez Purcell et Lully, à laquelle le maître répond par un oui très laconique. Clin d’œil ironique à tous les puristes qui voudraient pourfendre sa création irrévérencieuse.
Il faut quand même que je vous parle de l’air le plus connu de King Arthur, celui du Génie du froid, What Power art thou. Le décor est encore minimaliste : un arbre gelé, un cube de glace, un réfrigérateur, et une immense bâche en plastique blanc en guise de lande glacée ou plutôt de banquise car apparaissent un bataillon de guerriers bretons au pas de patineur et bientôt un ours polaire et deux pingouins. « Ça caille, ça tourterelle » comme chantait Yvan Dautin ! Le maestro dirige même, emmitouflé dans un bonnet et un cache-nez. Pour réchauffer Arthur, amoureux plus que transi, qui chante en claquant des dents, il faut les roucoulades d’une Cupidon déguisée en infirmière surgissant non pas de Saint-Jean de Védas mais du frigo : « Pour affirmer mon pouvoir et pour chanter mes louanges, je vais convoquer ici en nombre infini des amants enlaçant tendrement leurs amantes. »
Mais voilà que deux skieurs de fond scandinaves en vadrouille interrompent la sérénade : ce sont Dino et Shirley ! Prise de photographies et reprise de Tis love that has warm’d us ! Ouf, on a échappé à Shirley massacrant Je t’attendrai à la porte du garage avec sa voix de fausset (qu’elle ne le prenne pas mal, en fait j’adore !) mais pas au Père Noël qui traverse la scène en sens inverse !
On aura droit à une panne générale d’électricité plongeant la salle dans la plus totale obscurité. Nullement perturbé, l’orchestre continue de jouer avec beaucoup de justesse et sur mon écran, défile une petite annonce immobilière : « À vendre château de caractère – pierre de taille – 212 pièces de charme – salle du trône – geôles tout confort – salle de torture tout équipée – cuisine américaine – combles à aménager 50m sous plafond – possibilités réceptions & gothique-party – prix à débattre cause départ quête de Graal – demander M. ou Mme Arthur »
Au final, cela s’achève en opéra bouffe. Le roi Arthur, relooké façon Prince et Freddie Mercury, ripaille en sa cour de Camelot. Et toute la noblesse du département de l’Hérault, triée sur le volet, est venue. Jugez sur pièce : le baron et la baronne de Castelnau-le-Lez, le comte et la comtesse de Saint-Guilhem le Désert, le marquis et la marquise de Juvignac, le duc et la duchesse de Villeneuve-les-Maguelonne, la princesse et son baron de Saint-Jean de Cuculles, le baron et la baronne de Bouzigues, le comte et la comtesse du Mont Aigoual, Mademoiselle de Saint-Mathieu-de-Tréviers, l’archiduc et l’archiduchesse de la Grotte de Clamouse, le prince et la princesse de La Grande-Motte, le marquis et la marquise de Gignac, sans oublier le vicomte et la vicomtesse de Saint-Bauzille de Putois !
Et qui croyez-vous qui cuisine ? Les frères Pourcel, célèbres chefs trois étoiles du Jardin des sens ? Non, c’est monsieur Gilbert en personne qui a installé un barbecue dans un coin de la scène et fait griller les saucisses : « Qui a demandé bien cuites ? » ! Les convives se régalent et chantent la bouche pleine.
Il est plus de 2 heures et demie du matin, c’est presque de la musique de chambre !
Voilà comment la musique sublime d’Henry Purcell m’a transporté dans une époque merveilleuse où il n’y avait ni internet ni Franck Dubosc … je reprends les mots exacts employés par Hervé Niquet en préambule de la soirée!
Et pourquoi le lendemain, j’étais à l’ouverture de la FNAC la plus proche pour acquérir le dévédé du spectacle. Oui, j’ai l’béguin pour cet opéra arthurien dont, hormis trois ou quatre talibans, les spécialistes reconnaissent l’excellente qualité musicale.
Savez-vous que la semaine précédente, ce King Arthur iconoclaste était joué à Versailles et que monsieur Gilbert faisait cuire ses merguez sous les ors de Gabriel, dans l’Opéra royal du Palais du Roi Soleil ? Prestige du lieu semble obliger, le fauteuil en première catégorie était à 200 euros avec, il est vrai, une coupe de champagne et un programme !!! Un verre de Picpoul bien frais de la cave de l’Ormarine à Pinet, me suffirait. J’attendrai que le roi Arthur fasse son show au Capitole de Toulouse, qui sait, monsieur Gilbert préparera une délicieuse moungetado avec des haricots tarbais ! Corinne et Gilles Benizio sont en travail d’écriture sur la mise en scène de La belle Hélène d’Offenbach (toujours sans Laverne !) qui sera jouée à l’Opéra Berlioz de Montpellier le 28 décembre 2011 et les 3 et 5 janvier 2012. Ce serait une bonne manière de souhaiter l’année nouvelle à ma chère tante de Sète qui fêtera dans deux semaines … ses 103 printemps.
En attendant, avant la guerre contre Kadhafi et que les nuages radioactifs parviennent au-dessus de vos têtes, profitez de la vie et courez vite vous procurer aussi le dévédé !
KING ARTHUR d’Henry PURCELL
Mise en scène : Corinne & Gilles BENIZIO (alias Shirley & Dino)
Direction musicale : Le Concert Spirituel Hervé Niquet
DVD Glossa (23 €)
