Archive pour le 9 octobre, 2008

Jacques Brel, 30 ans déjà!

« La pluie est traversière,
Elle bat de grain en grain
Quelques vieux chevaux blancs
Qui fredonnent Gauguin
Et par manque de brise,
Le temps s’immobilise
Aux Marquises. »

Cela fait aujourd’hui trente ans que le temps s’est figé pour l’immense Jacques Brel ; trente ans qu’il nous a demandé de « rire, de danser, de s’amuser comme des fous quand c’est qu’on l’mettra dans l’trou » , tout près du peintre Gauguin dans le cimetière d’Atuona, seul village de l’île d’Hiva-Oa isolée au milieu du Pacifique.
Trente ans, c’est un compte rond pour une commémoration et pour nombreuses opérations commerciales juteuses mais bien moins talentueuses et sincères que le « Grand Jacques » ! Le manuscrit, sur un cahier d’écolier, d’Amsterdam (à l’origine, le titre était Pisser dru!) s’est vendu hier 110 000 euros. Ce sera au moins l’occasion de retrouver l’univers « brélien » et le pays qui était le sien, dans l’édition du DVD de Franz, le premier film qu’il réalisa avec Barbara comme actrice à ses côtés.
J’ai eu l’occasion (voir billet du 16 décembre 2007 « Pagny (dé)chante Brel) de vous conter mes souvenirs de jeunesse à propos du poète et des concerts auxquels j’eus le bonheur d’assister. Aujourd’hui, plus encore qu’à l’habitude, je regarderai avec émotion les pochettes de ses disques vynil et j’écouterai quelques uns de ses merveilleux refrains, « oldies but (tellement) goodies » comme on dit dans la langue de Shakespeare.
Poète, chanteur, comédien, réalisateur mais aussi navigateur et aviateur ; hier, presque par hasard, en me promenant sur les Champs-Elysées, dans le cadre du centenaire de l’industrie aérospatiale française. j’ai admiré le Wassmer Super 421, l’un des deux avions que posséda Brel, construit en bois et en toile.

avionbrel2.jpg

Brel disait « je n’aurais jamais été chanteur si j’avais pu être Blériot ». « Quand je ne chante pas, je fais de l’avion, ou j’en rêve. Ce qui est beau, c’est de faire du rase-mottes dans les nuages. On trouve des routes, on suit des avenues, on se perd… »

avionbrel1.jpg

Peut-être, allait-il voir d’un peu plus près le Bon Dieu à qui il régla son compte, lui préférant l’homme, dans son dernier disque avec la sublime pochette d’un ciel nuageux bleu tel un message, l’image du paradis des Marquises qu’il avait choisi pour finir ses jours.

« Toi, si t’étais l’bon Dieu
Tu f’rais valser les vieux
Aux étoiles
Toi
Toi, si t’étais l’bon Dieu
Tu allumerais des bals
Pour les gueux

Toi
Toi, si t’étais l’bon Dieu
Tu n’s’rais pas économe
De ciel bleu
Mais
Tu n’es pas l’bon Dieu
Toi, tu es beaucoup mieux
Tu es un homme. »

Brel avait un côté inimitable et nombre de chanteurs se sont cassés les dents à vouloir l’interpréter. Exceptionnellement, je vous invite vivement à écouter la déchirante version de la valse lente du Bon Dieu par son compatriote Arno.
Si tu étais le bon dieu … Jacques Brel aurait 80 ans en avril prochain !

Publié dans:Almanach, Coups de coeur |on 9 octobre, 2008 |3 Commentaires »

valentin10 |
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