Archive pour le 6 avril, 2008

Le 6 avril 2008, la Centenaire

Le 6 avril 1199, meurt Richard Cœur de Lion suite à ses blessures au siège de Chalus dans le Limousin. Son cœur repose dans la cathédrale de Rouen.
Le 6 avril 1250, Saint Louis, roi de France, est fait prisonnier en Egypte sur la route de la VIIe croisade.
Le 6 avril 1520, meurt le grand peintre Raphaël.
Le 6 avril 1768, le navigateur Bougainville débarque à Tahiti et prend possession de l’île au nom du roi de France Louis XV.
Le 6 avril 1814, l’Empereur Napoléon Ier signe son abdication au château de Fontainebleau avant d’être transféré bientôt à l’île d’Elbe.
Le 6 avril 1820, naît Nadar, le grand photographe et aérostier français.
Le 6 avril 1896, le triple sauteur James Connolly devient le premier médaillé d’or des Jeux olympiques de l’ère moderne.
Le 6 avril 1909, l’explorateur américain Robert Peary est le premier homme à atteindre le pôle Nord.
Le 6 avril 1917, le Congrès américain vote l’entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés de la France contre l’Allemagne.
Le 6 avril 1924, le parti fasciste de Benito Mussolini remporte pour la première fois, les élections législatives italiennes.
Le 6 avril 1944, la Gestapo, sous le commandement de Klaus Barbie, arrête 44 enfants juifs à l’orphelinat d’Izieu dans l’Ain, qui seront envoyés à Drancy puis au camp d’Auschwitz.
Le 6 avril 2000, décède Habib Bourguiba, ancien président de la République tunisienne.
Le 6 avril 2005, meurt le Prince Rainier III de Monaco.
Le 6 avril 2008, ma chère tante Reine, la « soeurette » de ma maman (comme elle t’appelait) tu es la reine de cette journée. Tu souffles, aujourd’hui, tes 100 bougies. Dans quelques jours, je te rejoindrai. Nous irons déjeuner au bord de l’étang de Thau puis, comme à chacune de mes visites, nous ferons une promenade, bras dessus bras dessous, au petit port de la Pointe Courte. Très affectueusement.

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En ce jour de fête, je vous offre cette merveilleuse chanson de la canadienne Linda Lemay :

La Centenaire

Ça fait cent longs hivers
Que j’use le même corps
J’ai eu cent ans hier
Mais qu’est-ce qu’elle fait la Mort?

J’ai encore toute ma tête
Elle est remplie de souvenirs
De gens que j’ai vu naître
Puis que j’ai vu mourir

J’ai tellement porté de deuils
Que j’en ai les idées noires
J’suis là que j’me prépare
Je choisis mon cercueil

Mais l’docteur me répète
Visite après visite
Qu’j'ai une santé parfaite
Il est là qui m’félicite

J’ai vu la première guerre
Le premier téléphone
Me voilà centenaire
Mais bon qu’est-ce que ça m’donne?

Les grands avions rugissent
Y’a une rayure au ciel
C’est comme si l’Eternel
M’avait rayé d’sa liste

Ca fait cent longs hivers
Que j’use le même corps
J’ai eu cent ans hier
Mais qu’est-ce qu’elle fait la mort

Qu’est-ce que j’ai pas fini
Qu’y faudrait que j’finisse
Perdre un dernier ami
Enterrer mes p’tits fils

J’ai eu cent ans hier
Ma place n’est plus ici
Elle est au cimetière
Elle est au Paradis

Si j’méritais l’Enfer
Alors, c’est réussi
Car je suis centenaire
Et j’suis encore en vie

Moi j’suis née aux chandelles
J’ai grandi au charbon
Bien sûr que j’me rappelle
Du tout premier néon

J’ai connu la grande crise
J’allais avoir trente ans
J’ai connu des églises
Avec du monde dedans

Moi j’ai connu les chevaux
Et les planches à laver
Un fleuve tellement beau
Qu’on pouvait s’y baigner

Moi j’ai connu le soleil
Avant qu’il soit dangereux
Faut-il que je sois vieille
Venez m’cherchez Bon Dieu

J’ai eu cent ans hier
C’est pas qu’j'ai pas prié, mais
Ca aurait tout l’air
Que Dieu m’a oubliée

Alors j’ai des gardiennes
Et des nouveaux visages
Des amis de passage
Payés à la semaine

Elles parlent un langage
Qui n’sera jamais le mien
Et ça m’fait du chagrin
D’avoir cinq fois leur âge

Et mille fois leur fatigue
Immobile à ma fenêtre
Pendant qu’elles naviguent
Tranquilles sur Internet

C’est vrai j’attends la mort
Mais c’est pas qu’je sois morbide
C’est qu’j'ai cent ans dans le corps
Et j’suis encore lucide

C’est que je suis avide
Mais qu’y'a plus rien à bord
Que mon passé déborde
Et qu’mon avenir est vide

On montre à la télé
Des fusées qui décollent
Est-ce qu’on va m’expliquer
Ce qui m’retient au sol

Je suis d’une autre école
J’appartiens à l’histoire
J’ai eu mes années folles
J’ai eu mes heures de gloire

J’ai eu un bon mari
Et tant de beaux enfants
Mais tout le monde est parti
Dormir au firmament

Y’a que moi qui veille
Qui vit, qui vit encore
Je tombe de sommeil
Mais qu’est-ce qu’elle fait la Mort?

 

 

Publié dans:Almanach, Portraits de famille |on 6 avril, 2008 |2 Commentaires »

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