Poisson d’avril

« Voulons et ordonnons qu’en tous actes, registres, instruments, contracts, ordonnances, édicts, tant patentes que missives, et toute escripture privé, l’année commence doresénavant et soit comptée du premier jour de ce moys de janvier.
Donné à Roussillon, le neufiesme lour d’aoust, l’an de grace mil cinq cens soixante quatre. Et de notre régne de quatriesme. Ainsi signé le Roy en son Conseil. »

C’est par cet Edit de Roussillon, signé le 9 août 1564, dans cette commune de l’Isère, sous le règne de Charles IX roi de France, que le 1er janvier a été ordonné premier jour de l’année.
Jusqu’alors, le calendrier était flou et les états et provinces commençaient l’année civile à une date variable autour du 1er avril qui marquait le début du printemps.
La légende veut que certains sujets protestèrent contre le chamboulement du calendrier (les nouvelles circulaient moins vite et il n‘y avait pas internet) et s’entêtèrent à célébrer le 1er avril 1565. Pour se moquer d’eux, des facétieux leur offrirent à cette occasion, de faux cadeaux et leur jouèrent quelques tours pendables. Avec le temps, les petits cadeaux se transformèrent en farces et canulars.
Voilà une hypothèse à l’origine du poisson d’avril que les enfants continuent à accrocher, malicieusement, dans le dos des adultes

poissondavril.jpg.

Publié dans : Almanach |le 1 avril, 2008 |2 Commentaires »

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2 Commentaires Commenter.

  1. le 1 avril, 2008 à 4:23 guernazelle écrit:

    En esperant que le printemps ne nous fasse pas un poisson d avril loll

    mais le blog remplace ce soleil manquant

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  2. le 4 juin, 2014 à 12:53 L. A. écrit:

    Une question me taraude à la lecture de ceci, datant d’août 1564 :
    « que [...] l’année commence doresénavant et soit comptée du premier jour de ce moys de janvier ».
    Tout d’abord « ce moys de janvier » est-il celui de 1564 (celui de « cette » année), auquel cas l’année 1563 ne compterait que neuf mois, ou celui de 1565 (« celui-ci », qui vient), auquel cas c’est 1564 qui ne dure que le temps d’une grossesse ?
    Et j’ose à peine supposer qu’au lieu de raccourcir une année on ait pu la prolonger et opter pour une année de vingt et un mois (d’avril 1563 à décembre « initialement 1564″).
    Il est étonnant qu’un tel sujet ne soit pas davantage exploité par la littérature et le cinéma. En effet, le nombre d’imbroglios (d’imbrogli ?) qui a pu découler de cet édit doit être impressionnant :
    « l’année où il n’y eut pas d’hiver », « où il n’y eut pas de mi-carême », « où il n’y eut ni mois de janvier, ni mois de février, ni mois de mars » ; quid des impôts, des baux, des contrats, des fêtes annuelles, des noviciats, des engagements militaires et des peines de prison ? Les écoliers, si peu nombreux qu’ils fussent en ces temps-là, ont dû soit sauter de joie (l’année est déjà finie), soit bûcher comme des forcenés pour ingurgiter leur programme. Je vois d’ici les salmigondis, dans les campagnes comme dans les manoirs, quant à l’âge de la majorité des successeurs, des héritiers, des promises, des fiancés qui sont nés à cette époque.
    De plus, sait-on si 1564 année était une année bissextile ?
    Quant à Michel de Nostredame, qui se targuait d’écrire des « Prophéties », il avait forcément prévu ce petit changement du calendrier sept ans seulement après leur publication. Sinon, voilà de quoi les remettre en cause aux yeux de ceux qui y croient mordicus (à supposer qu’ils y comprennent quelque chose, mais « sans le latin… »).

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