Ma Douce France

Cette rubrique qui se veut essentiellement une invitation à la flânerie, emprunte son nom à deux grandes chansons du patrimoine français.

J’ai connu des paysages
Et des soleils merveilleux
Au cours de lointains voyages
Tout là-bas sous d’autres cieux
Mais combien je leur préfère
Mon ciel bleu mon horizon
Ma grande route et ma rivière
Ma prairie et ma maison.


Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t’ai gardée dans mon cœur !
Mon village au clocher aux maisons sages
Où les enfants de mon âge
Ont partagé mon bonheur
Oui je t’aime
Et je te donne ce poème
Oui je t’aime
Dans la joie ou la douleur
Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t’ai gardée dans mon cœur.


Ce refrain surgit souvent dans ma mémoire lorsque j’arpente mon « cher pays ».
L’insouciance évoquée ici, peut pourtant surprendre voire choquer lorsque l’on sait que Charles Trenet écrit ces vers chargés de souvenirs familiers en 1943, au temps du gouvernement de Vichy.
Il m’est agréable d’y adjoindre une autre ode à notre pays dans un registre bien différent :

De plaines en forêts, de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine
Je n’en finirai pas d’écrire ta chanson
Ma France


Au grand soleil d’été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d’Ardèche
Quelque chose dans l’air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France


Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd’hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France


Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont Monsieur Thiers a dit qu’on la fusille
Ma France



Dans la foulée de mai 1968, Jean Ferrat, engagé dans la gauche marxiste, teinte les images poétiques des paysages, d’une coloration politique, en prenant parti pour les plus défavorisés, enfants et ouvrières des usines, et en évoquant la mémoire révolutionnaire d’une certaine France qui répond toujours du nom de Robespierre.

Loin des grands flux touristiques, parfois tout près aussi, je souhaite susciter votre curiosité en vous entraînant sur des chemins de traverse, à la rencontre de paysages et de gens modestes qui nous font dire que « c’est beau la France ».

Publié dans : Ma Douce France |le 3 décembre, 2007 |2 Commentaires »

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2 Commentaires Commenter.

  1. le 5 avril, 2011 à 7:08 Françoise écrit:

    C’est ce « vieil article » qui me fait découvrir votre blog. Je suis extrêmement sensible à vos mots et à la poésie en général.
    Depuis deux mois, j’essaie de tenir quotidiennement un blog, un peu fourre-tout, mais qui me permet de m’exprimer ce qui me fait plaisir.
    Je vais aller me balader à travers vos autres articles.
    Je suis novice, ça se voit, j’espère donc progresser. Il y a vraiment de tout dans les blogs mais je ne regarde attentivement que ceux qui forcent l’admiration, dont le vôtre.
    Merci pour ce blog.

    Répondre

  2. le 5 avril, 2011 à 9:38 encreviolette écrit:

    Je vous remercie pour ces quelques chaleureuses pensées. Promenez-vous au gré de votre humeur dans les allées-articles de mon jardin-blog.
    Je souhaite longue vie à votre blog. Lorsque la sincérité est présente, le succès est au rendez-vous.
    Bien cordialement.

    Répondre

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